Quelle joie de pouvoir méditer sur les différentes facettes de la personne et de l’œuvre de notre Dieu au travers de ses Noms d’Alliance ! Ce que je trouve remarquable, c’est que ces révélations sont données à des personnes précises au cours de l’Histoire de l’humanité. Cela signifie que Dieu veut que nous le connaissions individuellement, et c’est ce que nous nous appliquons à faire en examinant ces Noms d’Alliance. Découvrons-en un nouveau dans Jé 23.2-6 :
5 Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, Où je susciterai à David un germe juste ; Il régnera en roi et prospérera, Il pratiquera la justice et l’équité dans le pays.
6 En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure ; Et voici le nom dont on l’appellera : L’Eternel notre justice.
Quand le prophète a prononcé ces paroles, le royaume de Juda était sur le point de tomber. Plus d’une centaine d’année auparavant, les dix tribus du royaume d’Israël avaient été emmenées en captivité par les Assyriens. C’était au tour du royaume de Juda d’être déporté selon la parole des prophètes, et ceci en raison de son infidélité à l’Eternel. Esaïe et Michée avaient annoncé que Babylone serait le lieu de la captivité, et Jérémie avait précisé qu’elle durerait 70 ans. La situation était dramatique pour le peuple élu, car tout semblait indiquer une sévère destruction dont il ne se relèverait pas.
Mais Dieu avait promis qu’il y aurait toujours un descendant de David sur le trône, donc il fallait restaurer les royaumes d’Israël et de Juda. Il est vrai que son peuple dû subir le châtiment que méritait son apostasie, mais dans sa grâce, l’Eternel avait prévu un retour de captivité pour ses élus. Et à l’intérieur de la révélation d’un tel plan de restauration, Dieu communique un autre de ses Noms, dévoilant ainsi son caractère et sa façon d’agir : YAHVE TSIDKENU, qui signifie l’Eternel notre justice. Comme ce nom l’indique, nous découvrons ici l’Alliance de la Justice.
Ce nom nous rappelle que quand tout va mal, que notre vie ressemble à une prison et que nous nous sentons captifs, Dieu demeure le dieu juste et fidèle. Ecoutons ce que Dieu dit de lui-même en tant que Dieu juste dans Es 45.21-25 :
21 Déclarez-le, et faites-les venir ! Qu'ils prennent conseil les uns des autres ! Qui a prédit ces choses dès le commencement, Et depuis longtemps les a annoncées ? N'est-ce pas moi, l'Eternel ? Il n'y a point d'autre Dieu que moi, Je suis le seul Dieu juste et qui sauve.
22 Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, Vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre.
23 Je le jure par moi–même, La vérité sort de ma bouche et ma parole ne sera point révoquée : Tout genou fléchira devant moi, Toute langue jurera par moi.
24 En l'Eternel seul, me dira–t–on, résident la justice et la force ; A lui viendront, pour être confondus, Tous ceux qui étaient irrités contre lui.
25 Par l’Eternel seront justifiés et glorifiés Tous les descendants d’Israël.
Nous apprenons que la justice de Dieu est synonyme de salut, de force et de gloire. Ces trois mots dans l’original hébreu signifient successivement : 1) Être délivré, secouru et aidé (sauvés). 2) Recevoir puissance, protection et honneur (force). 3) Briller, être loué et avoir de la renommée (glorifiés) En d’autres mots, quand Dieu manifeste sa justice dans notre vie, nous bénéficions de tous ces avantages extraordinaires. Pour être plus précis, nous pouvons expérimenter un changement radical de notre vie par les cinq aspects suivants :
La délivrance de nos chaines spirituelles et psychologiques.
Encore faut-il que nous sachions comment recevoir cette délivrance ! Je crois qu’il y a un christianisme à bon marché, qui prétend que si nous venons à Jésus, nous connaîtrons une libération instantanée et complète. Rien n’est plus loin de la vérité que cela. Le chemin vers la libération spirituelle peut se révéler long et difficile. Je crois que cela nécessite de notre part une profonde investigation intérieure et personnelle.
Peut-être que le piège le plus fréquent dans le christianisme, c’est de se limiter uniquement à l’obtention du paradis après la mort physique. Beaucoup de croyants se vantent d’avoir « l’assurance de leur salut », parce qu’un jour ils se sont convertis au Christ. Mais il s’agit ici d’une fuite en avant qui ne se préoccupe pas du véritable problème : la libération de la tyrannie de l’Ego. L’Ego c’est cette tendance à tout ramener à soi, et que la Bible nomme « la chair ».
Les chrétiens devraient d’abord s’intéresser à cette libération de la vie « selon la chair », plutôt que de se convaincre d’une vie céleste en réponse à une confession de foi. C’est facile de confesser sa foi en Jésus, mais qu’en est-il des œuvres de la chair dont il est question dans l’épître aux Galates ? Bien sûr, vivre en communion dans les lieux célestes est un merveilleux privilège, mais nous devons appliquer la croix de Jésus dans tous les secteurs de notre vie où l’Ego exerce encore trop de domination.
Le secours dans nos échecs.
Je pense en particulier aux échecs à répétition. Certaines personnes sont captives d’un même scénario de vie qui se répète encore et encore, et cela dans différents domaines. Quand elles retracent le déroulement de leur vie, on dirait qu’il y a comme une malédiction qui les poursuit dans un secteur bien particulier : la femme qui engage une relation avec un troisième compagnon, aussi ivrogne que les deux premiers, l’employé qui subit le harcèlement d’un cinquième chef de service, l’individu qui fait régulièrement des accidents de voiture, etc. Ce sont de véritables échecs qui semblent se placer au-delà de notre sphère d’intervention. Ils semblent s’imposer à nous, et nous suivre à la trace, comme si nous leur étions redevables de quelque chose.
Je les nomme des « échecs existentiels » car ils défient toute logique humaine. Mais Dieu peut y mettre un terme par sa grâce. N’oublions pas qu’aucun problème ne peut se résoudre sur le même niveau de conscience que là où il est apparu. Nous devons grandir dans la conscience de notre union avec Jésus, en découvrant une plus grande réalité divine en nous, et cela brisera des liens dans notre vie. Et, croyez-moi, cela demande beaucoup plus qu’une simple confession de Foi pour changer notre niveau de conscience. Il sera nécessaire de s’engager dans une recherche approfondie de la communion avec le Seigneur.
La protection au milieu des divers dangers.
Ce point est la suite logique du précédent. Là où tout était négatif, il y a soudain comme un changement de condition : une protection semble recouvrir notre vie. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de problèmes, mais plutôt qu’au beau milieu des difficultés, une grâce particulière nous empêche de subir plus de mal que d’habitude dans le même genre de situation. Donc, nous rencontrons les mêmes problèmes qu’autrefois, mais il y a une différence notoire dans la façon pour nous de nous en sortir. Un peu comme si, avant même l’apparition des obstacles, le dénouement attendait dans l’ombre pour nous permettre de les surmonter...
C’est peut-être à cela que pensait le roi David, quand il a déclaré dans le Ps 23.6 : le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie. Quelquefois c’est au dernier moment qu’intervient la solution, mais elle ne manque jamais ! Et si nous cheminons tranquillement avec Dieu, nous savons intuitivement quand les choses vont dans le sens de sa volonté pour nous. Quand nous ne le savons pas, c’est parce qu’au lieu de cheminer, nous essayons de courir. La vie avec Dieu doit être une marche tranquille, et non une course effrénée.
La puissance pour aller de l’avant.
Avez-vous remarqué qu’il y a une progression dans les différents points que je soulève ? De la délivrance nous passons au secours, du secours nous passons à la protection, et de la protection nous passons à la puissance pour aller de l’avant. Cela signifie que lorsque nous sommes protégés, nous sommes en mesure d’avancer positivement dans la vie. Nous parlons ici d’une force qui nous propulse vers l’avant. Nous cessons de faire du « sur place », de nous enliser dans les mêmes échecs répétitifs, mais nous évoluons, nous progressons. J’aime ce verbe : évoluer.
En général l’être humain apprécie le statu quo. Il est parfois mal à l’aise avec le changement, car il croit que la sécurité est dans la permanence des choses. Or c’est faux ! Rien n’est permanent dans cette vie. Le jour de notre naissance, nous commençons notre dégénérescence. Il est vain de vouloir garder la jeunesse éternelle. Le refus de vieillir est un signe d’insécurité, parce que l’on n’accepte pas l’impermanence de la vie physique. Si nous ne sommes pas dans une démarche de changement, nous refusons l’évolution, et nous signons notre arrêt de mort psychologique. Ne nous accrochons pas à un passé révolu, mais participons à notre évolution spirituelle, car Dieu se trouve toujours devant nous, jamais derrière nous...
la capacité de réussir ce que nous entreprenons, au point de susciter l’admiration des autres.
Réussir, voilà un mot galvaudé. Nous croyons que tout le monde doit réussir de la même façon : bon métier, belle maison, bonne famille, bon compte en banque, bonne santé, etc. Je ne nie pas leur importance, bien évidemment. Mais nous pouvons avoir toutes ces choses, et ne pas avoir réussi notre vie quand même… Avoir un bon métier, c’est bien, mais est-ce le métier que vous vouliez exercer ? Une belle maison, c’est magnifique, mais y dormez-vous en paix ? Une bonne famille, avec conjoint(e) et enfant(s), c’est formidable, mais êtes-vous certain que c’est ainsi que vous rêviez de vivre ?...
La réussite c’est être là où on doit être, et faire ce que l’on doit faire, même sans une belle maison, une magnifique famille et une santé parfaite. Pour cela il faut connaître notre mission de vie, et ne pas vouloir à tout prix être comme tout le monde. Cela demande d’être honnête avec soi-même, de faire preuve de courage, et de chercher la vérité. Quel est notre place dans cette vie ? Voilà la vraie question. Encore faut-il en accepter la réponse, surtout si elle ne coïncide pas avec les valeurs actuelles et celles dont nous bombardent les Médias…
Nous pouvons connaître une profonde restauration de notre existence, là où tout semblait perdu. Nous pouvons sortir de la prison de notre mental, et connaître la vraie liberté de ceux qui sont justifiés par Dieu. Mais je renouvelle ma question : sommes-nous prêts à accepter cette justice divine, porteuse de changement ? Peut-être préférons-nous notre injustice, car elle nous remet moins en cause ? La justice de Dieu contraste énormément avec notre injustice, qui est à la base de la majorité de nos échecs. L’apôtre Paul le présente de la façon suivante dans Ro 3.10 ; 23 :
10 Il n’y a point de juste, Pas même un seul…
23 Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu.
Le péché nous rend injustes aux yeux de Dieu, nous dépouille de tout honneur, et nous réduit à l’état de disette spirituelle. Ce manque peut se manifester de différentes manières, comme nous l’avons vu : l’échec personnel, professionnel, familial, physique, moral, etc. Mais l’évangile c’est la bonne nouvelle de la justice de Dieu accessible à l’être humain, par la foi en Jésus, selon Ro 3.21-22 :
21 Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes,
22 justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction.
Si la justice de Dieu était réservée au peuple élu d’Israël et lui permettait d’être restauré, aujourd’hui cette justice est à la portée de tout un chacun, uniquement par la foi en Jésus-Christ. Cela signifie que quiconque veut croire en Jésus, reçoit la capacité de reconstruire sa vie. Cette restauration ne se fera pas automatiquement, mais le potentiel pour que cela ait lieu, est maintenant présent dans la vie de celui qui croit. C’est pour cette raison que le Christ lui-même a déclaré dans Mt 6.33 : Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par–dessus.
Ce qui signifie que si nous acceptons l’autorité de Dieu et sa justice en priorité dans notre vie, nous serons en mesure d’avoir part à toutes ces choses, ce qui inclut la satisfaction de nos besoins physiques, psychologiques, matériels, sociaux, etc. Mais comment pouvons-nous recevoir cette justice de Dieu par notre foi en Jésus ? Pourquoi est-ce important de croire en Jésus ? Tout simplement, parce que comme les royaumes d’Israël et de Juda, nous avons péché contre Dieu, nous nous sommes rebellés contre lui, et nous sommes tombés sous le coup d’une condamnation. Mais Jésus est devenu solidaire de cette condamnation, en mourant pour nous à la croix. C’est ce dont parle l’apôtre Paul dans Ro 3.24-26 :
24 Ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus–Christ.
25 C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je,
26 de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.
Ce texte nous dit que Jésus a subi notre peine, qu’il a souffert notre mort, afin que le péché ne puisse plus nous condamner. En effet, Jésus nous a amenés avec lui dans sa mort, ce qui signifie que nous avons payé pour nos péchés, car le salaire du péché c’est la mort (Ro 6.23). Et nous sommes ressuscités avec lui afin de vivre une vie de justifiés. Quand nous sommes unis à Jésus dans sa croix et sa résurrection, Dieu nous déclare justes et innocents. Nous voyons que la révélation de la justice de Dieu se fait par le moyen de la croix de son Fils Jésus. C’est sur cette croix que Dieu manifeste sa pleine justice pour restaurer le coupable. C’est la rédemption accompli par Christ qui nous dévoile dans toute sa splendeur que notre Dieu est YAHVE TSIDKENU, c'est-à-dire l’Eternel notre justice. Puisse le Saint-Esprit nous révéler la beauté de notre justice en Jésus !
A bientôt...
Gloire à Dieu pour cette message sur la justice que Dieu béni notre frère et enseignante Eric