Nous en arrivons aujourd’hui au dernier Nom que Dieu donne de lui-même dans l’Ancien Testament, et qui nous permettra également de découvrir la plus extraordinaire de toutes les alliances, que nous pouvons nommer l’Alliance de la Présence. Cela ne veut pas dire que les autres alliances ne sont pas importantes, mais celle-ci est l’apogée de toutes les précédentes. Et c’est dans le livre du prophète Ezéchiel que nous trouvons la glorieuse révélation de ce Nom d’alliance de Dieu.
Ez 48.35 : Et, dès ce jour, le nom de la ville sera : l'Eternel est ici.
L’Eternel est ici traduit le terme hébreu YAHVE SHAMMAH. Pour saisir le sens de cette déclaration, il est nécessaire d’avoir une bonne vue d’ensemble du livre d’Ezéchiel. Sa structure nous permet de discerner les quatre parties de ses quarante-huit chapitres. Laissez-moi vous les présenter brièvement :
1. Les chapitres 1 à 3, qui constituent une introduction où Ezéchiel décrit sa vision de la gloire de Dieu, un thème répétitif dans le livre, ainsi que son appel au ministère prophétique.
2. Les chapitres 4 à 24, qui exposent le jugement inexorable de Dieu envers le royaume de Juda, coupable d’apostasie (abandon de la foi), en prévenant les juifs de ne pas croire que Jérusalem échapperait à la destruction, parce qu’elle est la ville élue de l’Eternel. Ce jugement divin se manifeste par l’éloignement progressif de la gloire de Dieu du Temple tout d’abord, puis de la ville elle-même.
3. Les chapitres 25 à 32, qui dévoilent les jugements de Dieu sur les sept nations étrangères qui se sont réjouies de la destruction de Juda.
4. Les chapitres 33 à 48, qui expriment un message de réconfort au milieu des désastres du jugement, et offrent aux juifs un espoir de restauration de la nation au travers de la fameuse vision de la résurrection des ossements desséchés (ch.37), ainsi que la description du nouveau Temple, du pays et de la ville sainte (ch. 40 à 48).
Le livre se termine par une merveilleuse promesse qui informe que lorsque tout sera restauré, Dieu habitera en personne au milieu de son peuple et de la ville sainte. Si les premiers chapitres du livre montraient l’éloignement de la gloire de Dieu de Jérusalem et du pays tout entier, les derniers annoncent la restauration de la présence permanente de l’Eternel au sein de son peuple. C’est d’ailleurs de la même façon que se termine le dernier livre de la Bible.
Ap 21.3 : Et j'entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux.
Il s’agit sans nul doute de la plus grande promesse de Dieu à son peuple : il demeurera pleinement au milieu de lui. Quelle que soit la manière dont on interprète ce texte, une vérité demeure : Dieu et son peuple seront réunis dans une félicité que nos mots actuels ne peuvent décrire... D’ailleurs les descriptions que fait Ezéchiel de la ville et du nouveau temple peuvent difficilement être prises littéralement, étant donné que les dimensions du temple, par exemple, rendraient son exécution impossible car il s’étalerait sur plusieurs milliers de kilomètres. Il serait plus logique de prendre ses descriptions dans un sens spirituel, où il est question de l’union du Seigneur et de son peuple pour l’éternité.
Mais, qu’est-ce que cela peut nous apprendre individuellement sur nos rapports avec Dieu ? C’est bien beau de dire que dans l’éternité, Dieu sera uni à son peuple, mais qu’en est-il de nous – personnellement et individuellement – en ce moment de notre existence terrestre ? Tout d’abord, nous apprenons dans le Nouveau Testament, que cette promesse s’est réalisé lorsque Jésus est venu en Palestine. Il était Dieu fait homme, vivant parmi les hommes selon Jn 1.14 : Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.
Savez-vous que le verbe traduit par « habité » peut-être littéralement rendu par « dressé son Tabernacle » ? En d’autres termes, Jésus était le Tabernacle vivant de Dieu au milieu des hommes de son temps. « Mais il n’est plus là physiquement, donc rien n’a changé », dira quelqu’un… En réalité, si rien n’a changé naturellement parlant, tout est différent d’un point de vue spirituel. N’oubliez pas que nous cherchons à déterminer en quoi ce dernier Nom divin a une quelconque importance pour nous personnellement au XXI° siècle. Et c’est l’apôtre Paul qui va nous aider, en nous apprenant que Dieu a élu domicile à l’intérieur de chacun de ses enfants rachetés par le sang de Jésus.
1 Co 3.16 : Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? Et plus loin il précise que c’est notre corps qui est ce temple, dans 1 Co 6.19 : Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint–Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous–mêmes ? Ce que Paul nous dit ici, et dans l’ensemble de ses épitres, c’est que Dieu est réellement ICI, mais à l’intérieur de nous, dans notre esprit. Point n’est besoin de nous rendre dans un temple matériel quelconque pour rencontrer Dieu, car si nous nous sommes soumis à Jésus comme Seigneur, Dieu le Saint-Esprit est venu habiter en nous, en faisant de notre corps son temple. Et quand nous voulons venir vers Dieu, c’est à l’intérieur que cela se produit…
Quelquefois les chrétiens ont une perspective déformée des desseins de Dieu. Ils croient que sa volonté suprême c’est de les amener au ciel, car tout compte fait, le monde d’ici-bas est trop mauvais. Et cette notion est amplifiée par la situation actuelle tellement anxiogène ! Tant de chrétiens sont persuadés que l’antichrist va prendre le pouvoir, et que le monde va entrer dans la grande tribulation, qu’ils n’attendent qu’une chose : aller au ciel ! Et bien sûr, comme dit la chanson : tout le monde veut aller au ciel, mais personne ne veut mourir... Alors oui, d’une manière générale, les croyants pensent que Dieu les attend au ciel !
Mais si nous réfléchissons un peu, nous verrons que ce n’est pas tout à fait cela. Le dessein de Dieu n’est pas tant d’amener l’homme au ciel, que de faire descendre le ciel dans son cœur... Or, qu’est-ce que le ciel, si ce n’est la présence manifeste de Dieu ? Jésus ne nous a-t-il pas demandé de prier ainsi le Père dans Mt 6.10 : « Que ton royaume vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » ? En vérité, Dieu souhaite faire descendre sa présence sur nos vies. Non pas de façon spectaculaire, comme sur le Tabernacle ou le Temple de Salomon, mais avec une subtile douceur, inaperçue aux yeux charnels. De même que la présence divine se cachait dans le Lieu très Saint du Tabernacle, la chambre intérieure où personne ne pouvait entrer, sauf le souverain sacrificateur une fois par an, de même, Dieu demeure dans le lieu secret de notre cœur.
Depuis le réveil charismatique des années 60, il y a eu une pléiade de livres proposant toutes sortes de techniques pour réaliser la présence de Dieu dans notre vie. Celles-ci comprennent : la prière, la louange, la confession de la Foi, le jeune, l’étude des Ecritures, etc. Les ayant toutes utilisées, je peux vous assurer que ces pratiques, si louables soient-elles, ne vous mèneront que vers une seule destination : vous-même ! En d’autres mots, en pratiquant ces choses, nous tournons en rond, nous revenons sans cesse vers nous-mêmes. Et l’Ego aime cela, d’autant plus qu’il est passé maître dans l’art de paraître spirituel !...
Est-ce à dire que la lecture de la Bible, la prière, la louange ou le jeûne ne nous sont d’aucune utilité pour venir vers Dieu ? Bien sûr que non, mais n’oublions jamais que la présence de Dieu ne peut être le résultat d’une technique humaine que l’on met en œuvre. Si c’était le cas, beaucoup de croyants connaîtraient abondamment cette présence, mais la réalité est tout autre. Lisez bien ceci : je ne peux pas produire, ou créer la présence de Dieu en accomplissant certains actes, aussi spirituels semblent-ils, car je n’ai pas la mainmise sur cette présence. Il faut que Dieu vienne et se manifeste lui-même...
Je ne peux l’obliger ni à venir, ni à se manifester, l’initiative doit venir de lui. Par contre, ce que je peux et dois faire, c’est de lui offrir la condition propice à sa venue. Quelle est-elle cette condition ? Le Ps 46.10 nous donne la réponse : « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu ». Le verbe traduit par Arrêtez dans ce verset signifie : « laisser tomber, rester tranquille, abandonner, s’apaiser ». Il contient l’idée de tout stopper en s’octroyant un espace de silence. Et ce qui manque le plus à notre génération, et aux chrétiens également, c’est cet espace de silence. Le monde n’a jamais été autant pollué par le bruit qu’à notre époque ! Trouvez-vous encore un magasin, un restaurant, un lieu recevant du public, où on ne diffuse pas de la musique continuellement ?
L’être humain a perdu le sens du silence et de l’espace. Il veut tout remplir. Et le chrétien agit de même : il remplit l’espace de silence par la prière, les musiques de louange, les prédications, Internet, la télévision, etc. Et parce que cet espace de silence est rempli de tellement de choses, Dieu ne trouve plus de place pour y déposer sa présence. Laissez-moi vous dire une vérité que vous risquez de ne pas entendre dans votre congrégation : si la prière, l’étude des Ecritures, ou la louange ne vous conduisent pas au silence saturée de la présence de Dieu, vous êtes passé à côté du désir de Dieu pour vous...
Il est impératif de retrouver l’art de s’octroyer un espace de silence, car c’est dans cet intervalle silencieux que Dieu vient. Cessez tous les bruits, qu’ils soient ou non charismatiques, en croyant que Dieu sera impressionné par vos animations personnelles. Il est dit dans le Ps 37.7 : Garde le silence devant l’Eternel, et espère en lui. Dieu est attiré par le silence, même si pour cela nous devons tout d’abord crier à lui. Après avoir crié dans la prière et la supplication, faisons silence. Et ce silence ne doit pas être qu’extérieur, il doit être aussi et plus encore, intérieur. Pour cela, il faut apprendre à rester tranquille devant lui, à laisser passer les pensées qui s’enchainent, sans nous y accrocher, à tout abandonner devant lui et à lui faire sentir que nous sommes juste là avec lui, disponibles pour lui, et qu’il peut venir si bon lui semble. Et surtout, s’il ne vient pas, pour des raisons qui lui sont propres, nous ne l’aimerons pas moins pour autant.
Nous venons devant lui sans esprit de revendication. Nous renonçons à notre Ego qui veut tout contrôler et tout comprendre, pour lui offrir notre silence. Et à partir d’une telle attitude, nous commençons à l’attirer. Il suffit donc de trouver le silence intérieur, et de diriger notre attention vers le Seigneur qui habite en nous, en l’adorant de tout notre cœur. Mais pour faire cela, nous devons nous reposer sur l’œuvre de Jésus à la croix. Regardez ce que dit He 10.19-22 :
19 Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire
20 par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est–à–dire, de sa chair,
21 et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu,
22 approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure.
Voilà la vérité fondamentale que nous ne devons jamais oublier : si Dieu a pu établir son Tabernacle en nous, c’est parce que nous avons été purifiés par le sang de Jésus. Le beau Nom de YAHVE SHAMMAH devient une réalité pour nous grâce à la croix de Jésus-Christ. S’il n’t avait pas le sacrifice de Jésus, la présence de Dieu ne pourrait pas s’établir en nous. C’est parce que Christ a tout accompli par sa mort expiatoire, que nous pouvons aujourd’hui nous approcher librement de Dieu, avec un cœur sincère. Par la personne de Jésus, par son œuvre sur la croix, et par la venue du Saint-Esprit, Dieu est pour nous YAHVE SHAMMAH : l’Eternel est ici.
En conclusion, ces alliances de Dieu au travers de ses sept Noms rédempteurs, trouvent leur accomplissement en la personne et l’œuvre de Christ à la croix. C’est la raison qui a poussé l’apôtre Paul à dire dans Col 1.19 : Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui. Laissez-moi vous rappeler les sept Noms de Dieu, ainsi que les alliances qui les accompagnent :
1. L’alliance de la provision avec YAHVE JIRE : L’ETERNEL QUI POURVOIT
2. L’alliance de la guérison avec YAHVE RAPHA : L’ETERNEL QUI GUERIT
3. L’alliance de la victoire avec YAHVE NISSI : L’ETERNEL NOTRE BANNIERE
4. L’alliance de la paix avec YAHVE SHALOM : L’ETERNEL NOTRE PAIX
5. L’alliance de la plénitude avec YAHVE ROHI : L’ETERNEL NOTRE BERGER
6. L’alliance de la justice avec YAHVE TSIDKENU : L’ETERNEL NOTRE JUSTICE
7. L’alliance de la présence avec YAHVE SHAMMAH : L’ETERNEL EST ICI
Que le Seigneur vous permette de réaliser l’immense richesse de la personne et de l’œuvre de Jésus pour votre salut ! Quand vous pensez à Christ, pensez-y selon ces sept Noms d’Alliance. Il est tout cela pour vous. Je sais que notre expérience ne reflète pas forcément tout ce que Jésus est, mais cela ne diminue pas pour autant ce qu’il est. Reposez-vous sur ce que la Parole dit de lui, et soyez richement béni !
A bientôt...
Merci Eric pour ces messages qui remplissent notre connaissance et approfondissent la révélation de notre Seigneur....