La nécessité d’un retour aux racines pour lutter contre la superficialité et le consumérisme spirituel !
Dans une précédente étude j’ai parlé d’un fléau dont sont victimes de nombreux croyants : ils agissent comme s’ils avaient reçu « un chèque en blanc spirituel » de la part de Dieu pour faire ce qu’ils veulent, comme ils veulent, quand ils veulent, où ils veulent et avec qui ils veulent. Ces croyants sont des chrétiens « Robinson Crusoé » qui vivent leur foi chacun de leur côté en délaissant l’église locale, ce qui est contraire à la volonté de Dieu. Mais nombre de congrégations ne sont pas en reste non plus, car elles aussi utilisent « des chèques en blanc spirituel » pour façonner une expression de la foi qui répond davantage aux exigences humaines, qu’aux désirs du cœur de Dieu.
Qu’avons-nous fait du Christianisme ?
C’est ainsi que le Christianisme contemporain ressemble davantage à « un produit de consommation » qu’à un mouvement spirituel. Sans s’en rendre compte peut-être, certaines églises présente la foi en Christ comme le moyen de satisfaire ses ambitions et d’arriver à ses fins. Cela explique pourquoi les prédications de ces dernières années mettent l’accent sur le fait « d’accomplir sa destinée », « d’atteindre ses objectifs de vie », « de devenir la meilleure version de soi » et « d’impacter la société ». Ces expressions devraient vous rappeler des titres de messages que l’on peut entendre dans des églises évangéliques et charismatiques d’aujourd’hui.
Certains prédicateurs s’appliquent même à mélanger Evangile et développement personnel, transformant de la sorte le message des apôtres en « psychologie positive » dont le but est d’améliorer la vie quotidienne. J’ai déjà vu des cultes évangéliques sur YouTube, qui ne sont pas différents des conférences TeX, la seule chose qui change c’est que l’orateur porte le tire de « pasteur ». Mise à part ce détail, il est en tout point semblable à un intervenant qui fait le show dans les conférences TeX. Ce genre de pasteur se comporte comme un conférencier expert dans l’art de la communication, qui éblouit son auditoire par l’excellence de sa présentation…
Avez-vous remarqué que j’ai dit « présentation » et non pas « prédication » ? Voyez-vous, il ne suffit pas de citer la Bible lors d’un discours pour que cela soit qualifié de « prédication ». Non ! Il faut aussi que le message soit cohérent avec l’Evangile des Apôtres. Or, si nous jetons un œil sur certaines églises françaises qui diffusent leur culte sur Internet, nous entendons très peu de choses sur les doctrines apostoliques. Les lettres des Apôtres sont utilisées, non dans le but de faire entendre le pur Evangile de Christ, mais pour satisfaire les besoins des auditeurs auxquels on a promis que Dieu est disponible pour exaucer leur vœux, comme l’était le génie de la lampe d’Aladin. Alors les croyants viennent à ces cultes pour « Consommer du Christianisme », pour que ça leur fasse du bien et que leur vie quotidienne s’améliore.
Quand Dieu est détrôné
De façon subtile, Dieu n’est plus le centre du culte, ce centre est désormais occupé par l’être humain qu’il faut impérativement satisfaire. Le culte chrétien devient alors une série d’évènements programmés pour et orientés vers le plaisir que les participants doivent ressentir. C’est la raison pour laquelle beaucoup d’églises sont entrées en concurrence avec le monde. Nous savons que le monde est doué pour capter l'attention et l'affection des gens. Les églises, en revanche, ont tendance à être plutôt mauvaises lorsqu'il s'agit de « vendre leur produit ». Alors que font-elles ? Eh bien elles s’évertuent à copier les stratégies du monde pour se faire accepter et apprécier du grand public !
Allez dans une église qui remporte un certain succès, qui attire des gens et qui fait parler d’elle, et vous y retrouverez plusieurs techniques commerciales des entreprises du 21ème siècle. Dans ce genre d’église, le Christianisme est considéré comme un défi marketing, et l'Évangile est perçu comme un produit qui doit être présenté de la même manière que toutes les entreprises modernes vendent leurs marchandises. Alors que je réfléchissais sur le sujet pour préparer ce que je partage avec vous, j’ai saisi dans la barre de recherche Internet de mon ordinateur les mots suivants : « Marketing pour les églises », juste pour voir ce que cela donnerait. Quelle ne fut ma surprise de recevoir comme réponse : Environ 6 940 000 résultats ! Plus de six millions de résultats ayant trait à l’utilisation du Marketing dans les églises. Je n’en revenais pas… Voici d’ailleurs quelques titres que proposent les sites qui en parlent :
- Le Top 10 des stratégies de marketing pour vous aider à développer votre église.
- Trois éléments d’un marketing d’église efficace.
- Les 20 meilleures stratégies de marketing d'église pour 2024.
- 14 stratégies de marketing d'église réussies.
- Comment créer un plan marketing d'église. Etc.
Sur l’un de ces sites, on peut même lire l’annonce suivante : « Demandez un examen gratuit du marketing de votre église. Nous vous montrerons comment atteindre les objectifs de croissance de votre église et vous démarquer dans votre communauté grâce à un marketing numérique axé sur les résultats ». Vous rendez-vous compte que l’on parle de communautés dans lesquelles Jésus veut se révéler, sauver les perdus et édifier ses disciples ? Ces communautés sont traitées comme des objets de marketing. Or, ce que nous faisons à l’Eglise, nous le faisons à Christ. Jésus est-il devenu le sujet d’une étude de marché ? Peut-on traiter l’Eglise de cette façon ?
Les consommateurs du Christianisme
Je crois que nous devons être conscient du poids du marketing dans les églises modernes. En voici un exemple. Georges Barna, le fondateur d’une société d'études de marché spécialisée dans le sondage des croyances religieuses aux Etats-Unis, a écrit ceci dans un de ses livres : « Le problème majeur qui afflige l'Église est son incapacité à adopter une orientation marketing dans ce qui est devenu un environnement axé sur le marketing ». Georges Barna est lui-même chrétien et pasteur d’une église de maison. Ceci pour indiquer que cette citation n’émane pas d’un individu totalement étranger à la sphère chrétienne, mais d’un responsable spirituel censé avoir de l’Eglise une opinion différente de celle qu’il affiche, laquelle consiste à réduire le Corps de Christ à un ensemble de données commerciales.
Dois-je vous rappeler que le but de toute démarche marketing est de « satisfaire à la fois le producteur et le consommateur ». Ainsi, tout ce qui tend à laisser le « consommateur » insatisfait doit être abandonné, au profit de produits innovants et de nouvelles stratégies qui remporteront plus de succès auprès des « clients ». Lorsque nous transposons cela à l’Eglise, le pasteur, en tant que producteur, peut décider que la prédication sur le péché, le jugement, l’enfer, la sanctification, la consécration et la piété, est un produit trop conflictuel pour satisfaire les consommateurs du Christianisme et assurer un bon rendement. Alors certaines églises formulent la vérité de manière à attirer, à plaire et à gagner l’adhésion du plus grand nombre. Il n’est alors plus question de péché et de perdition, mais d’image positive de soi et de grande destinée.
C’est pourquoi certains prédicateurs mettent l’emphase sur les besoins de l’être humain, et s’appliquent à montrer comment on peut se servir du Christianisme pour les satisfaire. A ce stade, une précision s’impose : lorsque je fais référence aux « besoins », il s’agit surtout des « besoins ressentis » et non des « véritables besoins ». Voici la différence entre les deux. Les besoins ressentis, ce sont les besoins qui se situent à la surface de l’existence : argent, travail, santé, amour, sécurité, réussite, etc. Il n’y a rien de mal à traiter ces besoins, mais le problème c’est lorsque nous oublions les véritables besoins qui sont : la réconciliation avec Dieu, le salut de l’âme, le pardon et la délivrance du péché, la vie sanctifiée et les disciplines spirituelles. Quand les besoins ressentis sont abordés dans les églises orientées vers le marketing, seule compte la satisfaction des désirs humains, et la foi en Dieu est réduite à un ensemble de formules assurant le succès.
Je pense que c’est en prévision de l’émergence de ces chrétiens consommateurs du Christianisme que Paul a déclaré dans 2 Ti 4.3 : Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs. Parce que les principes du marketing sont devenus l'arbitre du message et de l'agenda de l'Église, les éléments du message biblique qui ne correspondent pas au plan promotionnel doivent être omis. Le « plan marketing » exige que l'offense ou le scandale de la croix soit minimisée et que les sujets négatifs tels que la colère divine et l’enfer soient évités. La satisfaction du « chrétien consommateur » signifie que le niveau de sanctification ne doit pas être trop élevé. Dans certains milieux chrétiens, la prédication de l'évangile a été complètement étouffée et remplacée par des recettes de bien-être. Tout ceci est l’effet des « chèques en blanc spirituels » que des communautés et des enseignants bibliques s’autorisent…
L’église conviviale
Permettez-moi d’aborder un autre aspect de ces « chèques en blanc spirituels ». L'Eglise contemporaine connaît une révolution du style de culte sans précédent depuis la Réforme Protestante. En fait, même sans remonter à la Réforme Protestante du 16ème siècle, le style de culte a changé en seulement une trentaine d’année dans les milieux chrétiens. La tendance aujourd’hui est d’offrir aux non-chrétiens un environnement agréable, inoffensif et très tolérant. Il faut être toujours positif, ouvert d’esprit et très accueillant. Les chants doivent être entraînant et suivre la mode musicale du moment. Le sermon doit être bref, plaisant et comporter beaucoup d’illustrations. Quasiment plus personne ne vient à l’église avec sa Bible. Le téléphone est préféré, d’autant plus qu’entre deux passages bibliques, on peut surfer sur les réseaux sociaux et lire ses sms. Les communautés qui suivent ce modèle d’église conviviale, connaîtront une croissance numérique, nous assure les spécialistes du marketing chrétien ; celles qui l'ignorent sont condamnées au déclin.
Etant donné que c’est la « mode » qui décide de la conduite à avoir, les églises se servent allègrement de « chèques en blanc spirituels » pour imiter le modèle américain des megachurch où ce ne sont plus les désirs du Seigneur qui motivent les rassemblements, mais ce sont les besoins des participants qu’il faut absolument satisfaire. Beaucoup d’églises sont ainsi devenues des salles de spectacles avec une estrade suffisamment grande pour accueillir le « groupe de louange ». Ce n’est un secret pour personne que dans certaines églises, la louange a priorité sur la prédication, et qu’elle peut même l’éclipser si l’ambiance est très bonne, car on confond cette dernière avec « l’onction ». Dans certains rassemblements charismatiques, on peut parfois entendre à la fin de la rencontre : « Il y avait une telle onction dans la louange et l’adoration, que le pasteur a préféré ne pas prêcher afin de laisser toute la place au Saint-Esprit » …
C’est un parfait exemple de l’utilisation du « chèque en blanc spirituel » qui a permis au responsable du rassemblement de décider par lui-même que la prédication de l’Evangile n’aura pas lieu, en opposition directe avec l’ordre que Paul adresse à son fils spirituel dans 1 Ti 4.13 : Jusqu'à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l'exhortation, à l'enseignement. Ce que Paul veut dire à Timothée, c’est : « N’attends pas mon arrivée, prêche et enseigne la Parole pour que les croyants soient édifiés dans leur foi ! Lorsque je serai là, j’enseignerai à mon tour, mais fais-le pendant mon absence : c’est la priorité des priorités que les chrétiens entendent la Parole de Dieu ». Dans 2 Ti 4.2, l’apôtre ajoute : Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. Ce qui signifie : « Timothée, ne t’inquiète pas de l’ambiance ou des circonstances : ta responsabilité c’est de prêcher la parole en tout temps ! » Lorsque Paul dit : « reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant », il indique clairement que le rôle du pasteur n’est pas de créer une église conviviale hyper tolérante qui plait à tout le monde. Non ! Paul dit en somme : « Prêche la vérité, même si elle dérange… »
Qui a la priorité : la louange ou la prédication ?
Pourquoi les « groupes de louange » occupent-ils une telle place dans les églises ? Parce que selon le markéting chrétien, l’envie et le désir de chanter doivent être satisfait en priorité, même au détriment de la prédication qui n’a plus vraiment besoin d’être au centre de toute rencontre chrétienne. Toute unité qui repose sur la louange et non sur la vérité de la Parole, est une unité purement humaine et non divine. C’est utiliser un « chèque en blanc spirituel » que de se réunir pour un culte qui ne contient que de la louange sans que la Parole ne soit proclamée. En agissant ainsi, on met Dieu de côté, et on cherche uniquement à se faire plaisir. On se croit libre de faire comme bon nous semble, à partir du moment où on se fait du bien. Et on se persuade que si ça nous fait du bien, ça doit venir de Dieu…
Adam et Eve ont vraiment apprécié de manger le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, mais je peux vous certifier que cela ne venait pas de Dieu ! Ils se sont fait du bien, ils ont satisfait leurs besoins ressentis, mais jusqu’à présent, toute l’humanité continue d’en payer la facture. Vous pensez peut-être que je suis trop sévère dans mes propos, mais il faut « appeler une chat un chat ». C’est simple, lisez attentivement le Nouveau Testament, plus particulièrement les Actes des Apôtres, et vous verrez que la façon des premiers chrétiens de se réunir en assemblée comportait un élément que l’on retrouve rarement de nos jours : la crainte respectueuse de Dieu ! Pour les premiers chrétiens, c’était la Parole de Dieu qui avait la priorité et non l’ambiance et le plaisir personnel. Voici ce que nous pouvons lire :
Ac 2.42 : Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.
Ac 5.42 : Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d'enseigner, et d'annoncer la bonne nouvelle de Jésus Christ.
Ac 11.26 : Pendant toute une année, ils se réunirent aux assemblées de l'Église, et ils enseignèrent beaucoup de personnes. Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens.
Rien n’est dit sur la louange et les chants, car au cœur des rencontres des chrétiens, il y avait l’enseignement de la Parole. Cela ne veut pas dire que les premiers chrétiens ne chantaient pas et ne louaient pas. Bien sûr que non ! Ils louaient et célébraient le Seigneur. Nous retrouvons d’ailleurs des extraits de leurs chants dans les lettres de Paul, comme par exemple dans Ph 2.6-11 ou Col 1.13-20. Mais contrairement à l’église contemporaine, les chants n’étaient pas un « produit de consommation » pour satisfaire un désir. Ils étaient plutôt une humble expression de louange qui mettait en avant, non les talents des chanteurs et des musiciens, mais la souveraineté de Dieu et la gloire de Jésus-Christ. La louange dans une église a pour but de magnifier la sainteté de Dieu, et non de satisfaire le besoin de « se défouler ».
La louange que Dieu demande
Des chanteuses qui dansent sur une estrade, cela n’a rien à voir avec la louange et l’adoration biblique. C’est une expression charnelle qui n’a pas sa place dans l’église. C’est « un chèque en blanc spirituel » qui n’a absolument rien à voir avec le Ps 150.4 où il est dit : Louez-le avec le tambourin et avec des danses ! Il s’agit ici d’une doxologie et non d’un commandement qu’il faut obéir à la lettre. Il faut retenir l’idée générale de ce Psaume dans lequel nous sommes exhortés à louer Dieu de tout notre cœur, et non en exécutant une chorégraphie. Qui plus est, il faut prendre en compte l’aspect culturel de ce Psaume qui rappelle la louange de Marie, la sœur de Moïse, et des femmes qui étaient avec elles après le passage de la mer rouge (Ex 15.20-21). Le Ps 150.4 n’est pas une instruction pour que les chrétiens des églises locales se mettent à danser et à sauter.
Le Nouveau Testament et le bon sens devraient suffire pour comprendre que la danse n’a pas sa place dans la louange et l’adoration pendant un culte chrétien. Souvenons-nous de ce que Jésus a dit dans Jn 4.23-24 :
23 Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.
24 Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité.
Je ne cherche aucunement à offenser qui que ce soit, mais nous devons nous conformer à la vérité biblique : danser et sauter sont à l’opposé de l’adoration en esprit et en vérité. Si le Père voulait que l’on danse et saute, il l’aurait demandé, mais ce n’est pas le cas. Vous ne verrez nulle part dans le Nouveau Testament la moindre indication selon laquelle les croyants peuvent et doivent danser et sauter pendant un moment de louange. Danser et sauter pour louer Dieu est absent dans la nouvelle alliance par le sang de Christ. C’est aussi simple que cela. Je le répète : il y a trop de « chèques en blancs » dans les églises de nos jours. Il est temps de réajuster notre foi et nos pratiques afin de ne pas aller au-delà de ce que Dieu a prévu. Ne prenons pas pour argent comptant tout ce qui se dit et se fait à notre époque, demandons au Seigneur de nous accorder ce pour quoi Paul prie dans Col 1.9-10 :
9 C'est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle,
10 pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu.
Notre grand besoin actuellement, c’est d’être « remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle ». Non seulement connaître la volonté de Dieu, mais la connaître avec sagesse et intelligence spirituelle, c’est-à-dire avec un esprit de discernement. Sachons faire la part des choses et choisir ce qui correspond au cœur de Dieu, et non à nos penchants personnels ou à un effet de mode. C’est pourquoi Paul précise l’objectif de ce discernement spirituel au v.10 : pour marcher d'une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables. Non pas marcher selon nos convenances et nos désirs, mais d'une manière digne du Seigneur. Recherchons ce qui convient à la dignité de Dieu, et nous permet de lui être entièrement agréables. Avez-vous noté que la motivation de cette prière c’est ce qui plait à Dieu, et non ce qui nous plait à nous ?
Les anciens sentiers
Alors que faut-il faire en plus de prier cette prière de Paul ? Quel comportement devrions-nous adopter ? Je crois que la réponse se trouve dans ce texte de Jérémie 6.16 : Ainsi parle l'Éternel : Placez-vous sur les chemins, regardez, Et demandez quels sont les anciens sentiers, Quelle est la bonne voie ; marchez-y, Et vous trouverez le repos de vos âmes ! Mais ils répondent : Nous n'y marcherons pas. Je veux souligner deux choses dans ce verset : premièrement, Dieu indique une action à mener, mais les destinataires répondent par la négative : Nous n'y marcherons pas. Cela signifie que Dieu nous dit quoi faire, et que c’est à nous d’obéir. Si nous refusons, Dieu respecte notre désobéissance, c’est-à-dire qu’il nous laisse libre d’obéir ou pas, mais nous en subirons les conséquences, ne l’oublions jamais.
Deuxièmement, l’action préconisée par Dieu risque d’en étonner beaucoup, car il dit : demandez quels sont les anciens sentiers. En d’autres mots, le savoir-faire ne se trouve ni dans le présent ni dans ce qui est inédit, mais dans le passé et ce qui a fait ses preuves. Et pourquoi devons-nous connaître les anciens sentiers ? Parce que c’est la bonne voie. Ce ne sont pas les autoroutes de la nouveauté que nous devons chercher, mais les anciens sentiers. Le message est clair ici : il n’y a pas de « chèques en blancs spirituels » avec Dieu. Tout a déjà été révélé. Tournons nos regards vers le passé et comprenons quels sont les anciens sentiers. Détournons-nous du marketing chrétien moderne, et considérons ce que nos ainés dans la foi ont à nous apprendre. Et lorsque nous le saurons, quelle devra être notre réaction ? Dieu dit : « marchez-y ». Chercher, trouver et appliquer les anciens sentiers, voilà la stratégie de Dieu pour les chrétiens du 21ème siècle.
La question que vous devez vous poser est certainement celle-ci : quels sont ces anciens sentiers ? Eh bien c’est là que les pères de l’Eglise, les réformateurs et les puritains entrent en jeu. S’il n’y a pas un retour vers les vérités qu’ils nous ont transmises, notre Christianisme continuera d’être aussi superficiel et insipide qu’il est en ce moment, et nous seront toujours tentés de recourir aux nouveautés évangéliques et aux modes charismatiques qui induisent en erreur. Je m’adresse aux chrétiens qui veulent vivre sérieusement leur vie de disciples de Jésus : voulez-vous connaître les anciens sentiers ? Ce qui me motive à diffuser des vidéos et à écrire des articles, c’est d’aider celles et ceux qui veulent marcher dignement dans la vérité de Jésus-Christ, telle qu’elle a été transmise par les pères de l’Eglise, les réformateurs et les puritains. J’en dirai davantage sur ces individus et sur les anciens sentiers dans nos prochaines études. Je vous montrerais la nécessité d’un retour aux racines pour lutter contre la superficialité et le consumérisme spirituel ! Que le Seigneur vous bénisse, je vous dis à bientôt…
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