21 Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu,
22 lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit. (2 Co 1.21-22)
Nous sommes en train d’étudier l’onction du Saint-Esprit. Nous avons déjà considéré sa nature. Dans cet article, regardons aux résultats de l’onction de l’Esprit dans la vie des premiers disciples, cela nous indiquera le but de l’onction de Dieu pour nous :
1. La capacité de proclamer la parole de Dieu
Il est évident que la parole de Dieu tenait une place importante dans l’Église des Actes des Apôtres, ce qui est une indication de la place qu’elle devrait occuper aujourd’hui parmi nous, croyants du 21ème siècle.
Regardons quelques passages du livre des Actes qui le confirment, en commençant par la réaction que les apôtres ont eu face à une situation de crise :
Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, et le nombre des hommes s’éleva à environ cinq mille. (Ac 4.4).
Gloire à Dieu, les conversions se comptaient par milliers ! C’était l’annonce de la parole qui amenait les gens à la conversion, cependant cette croissance numérique n’était pas sans poser quelques problèmes.
La charge de travail augmentant en même temps que la croissance de l’église de Jérusalem, et lorsque des nouveaux besoins apparurent au sein de la congrégation, les apôtres veillèrent à ne pas négliger la prédication de la parole, comme nous le voyons dans Ac 6.2-4 :
2 Les douze convoquèrent la multitude des disciples, et dirent : Il n’est pas convenable que nous laissions la parole de Dieu pour servir aux tables.
3 C’est pourquoi, frères, choisissez parmi vous sept hommes, de qui l’on rende un bon témoignage, qui soient pleins d’Esprit-Saint et de sagesse, et que nous chargerons de cet emploi.
4 Et nous, nous continuerons à nous appliquer à la prière et au ministère de la parole.
Notons que le choix des sept était soumis à trois conditions, parmi lesquelles la nécessité d’être remplis de l’Esprit, ce qui est une autre façon de dire qu’ils devaient être oints du Saint-Esprit...
La place nous manque pour citer tous les textes qui mettent ce principe à l’honneur, mais nous ne pouvons pas faire l’impasse sur cet exemple de l’apôtre Paul lors de son ministère à Éphèse dans Ac 19.10-12 ; 18-20 :
10 Cela dura deux ans, de sorte que tous ceux qui habitaient l’Asie, Juifs et Grecs, entendirent la parole du Seigneur.
11 Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul,
12 au point qu’on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient...
18 Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu’ils avaient fait.
19 Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde : on en estima la valeur à cinquante mille pièces d’argent.
20 C’est ainsi que la parole du Seigneur croissait en puissance et en force.
L’efficacité de la proclamation de la parole résidait dans cette forte onction du Saint-Esprit chez les premiers croyants, et qui les rendait capables d’être des témoins puissants du Christ.
2. La puissance pour une évangélisation plus efficace
Nous voyons que l’Église primitive a annoncé l’évangile dans une grande partie de l’empire Romains de l’époque. Pendant que la flamme de l’évangile se répandait, il y avait également de puissantes effusions du Saint-Esprit pour des signes et des prodiges. Ceci accomplit les paroles de Jésus prononcées juste avant son ascension :
Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre (Ac 1.8).
Alors que le Saint-Esprit était répandu sur ceux qui recevaient l’évangile, il y avait également des signes et des miracles qui accompagnaient la prédication de l’évangile. C’est ce que nous voyons, par exemple, dans Ac 8.4-7 :
4 Ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la parole.
5 Philippe, étant descendu dans la ville de Samarie, y prêcha le Christ.
6 Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu’elles apprirent et virent les miracles qu’il faisait.
7 Car des esprits impurs sortirent de plusieurs démoniaques, en poussant de grands cris, et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris.
Parmi les diacres qui avaient été choisis, se trouvaient Étienne dont il est dit : « Ils élurent Etienne, homme plein de foi et d’Esprit-Saint... Etienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple » (Ac 6.5, 8).
Nous voyons un schéma identique se répéter tout au long du livres Actes : des hommes oints de l’Esprit qui accomplissent des miracles afin amener des gens à la conversion.
Et quand les problèmes faisaient leur apparition, et qu’ils avaient tendance à se décourager, les chrétiens choisissaient de prier pour recevoir une nouvelle onction et continuer de produire des fruits pour confirmer la véracité de l’Évangile, tel que rapporté dans Ac 4.29-31 :
29 Et maintenant, Seigneur, vois leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine assurance,
30 en étendant ta main, pour qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de ton saint serviteur Jésus.
31 Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance.
Combien nous avons besoin aujourd’hui de la puissance divine pour proclamer plus efficacement l’Evangile libérateur de notre Seigneur Jésus ! Que nous puissions prier afin d’être remplis de l’Esprit pour annoncer la parole de Dieu avec la même assurance et puissance que l’église des Actes des Apôtres...
3. Une plus grande sensibilité à la direction du Saint-Esprit
Un aspect de la vie des premiers chrétiens, c’est qu’ils étaient conscients de la présence et de la conduite de l’Esprit dans leurs vies. Ils réalisaient que, bien qu’invisible, le Saint-Esprit n’en était pas moins réel et désireux de les diriger dans l’accomplissement de la volonté divine. Voyons quelques exemples dans le livre des Actes :
L’Esprit dit à Philippe : Avance, et approche-toi de ce char. (Ac 8.29).
C’est le Saint-Esprit qui a dirigé Philippe vers le ministre de la reine d’Éthiopie afin de lui annoncer l’évangile, et faire de lui le premier converti du continent africain.
Alors que Philippe était au milieu d’un réveil en Samarie, l’Esprit de Dieu l’a conduit vers un seul individu, afin de lui montrer le chemin du salut.
De la même manière, le Saint-Esprit a conduit l’apôtre Pierre à surmonter ses difficultés culturelles qui l’empêchaient de voir que Dieu voulait aussi sauver les non juifs.
Lorsque Pierre a eu sa vision d’animaux impurs que Dieu lui ordonnait de manger, et qu’il se demandait ce que cela pouvait bien signifier, voici de quelle manière arriva la réponse, selon Ac 10.19-20 :
19 Et comme Pierre réfléchissait à la vision, l’Esprit lui dit : Voici, trois hommes te demandent ;
20 lève-toi, descends, et pars avec eux sans hésiter, car c’est moi qui les ai envoyés.
C’est suite à cette direction divine que des non juifs ont, pour la première fois, été baptisés dans le Saint-Esprit. Mais l’exemple le plus flagrant de cette nouvelle sensibilité à l’Esprit de Dieu, c’est l’épisode ou l’apôtre Paul et ses collaborateurs, ont été conduits divinement à annoncer l’évangile en Europe pour la première fois. Nous le voyons dans Ac 16.6-10 :
6 Ayant été empêchés par le Saint-Esprit d’annoncer la parole dans l’Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie.
7 Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie ; mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas.
8 Ils franchirent alors la Mysie, et descendirent à Troas.
9 Pendant la nuit, Paul eut une vision : un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière : Passe en Macédoine, secours-nous !
10 Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle.
Notons que le Saint-Esprit fit obstacle à leur désir de prêcher l’Evangile en Asie et à Bithynie, car il avait un autre plan pour eux. Ce genre de direction par la négative, est aussi un résultat de l’onction de Dieu dans nos vies.
Il y aurait beaucoup plus à dire sur le sujet, mais ces quelques points suffisent pour nous montrer la nature extraordinaire de l’onction du Saint-Esprit, ainsi que son but surnaturel dans la vie des croyants.
Maintenant que nous connaissons la nature et le but de l’onction, il est temps de nous intéresser à son fonctionnement. C’est ce que nous ferons dans le prochain article.
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