Za 4.6 : Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon Esprit, dit l'Eternel des armées.
Nous avons déjà vu l’importance du Saint-Esprit dans la vie du croyant, car sans sa présence et sa puissance, il est impossible de vivre la vie que Christ désire pour nous. Oh ! Bien sûr, nous pouvons produire une expression religieuse que nous nommerons « vie chrétienne », mais cela ne correspondra pas au christianisme selon Jésus...
Nous avons aussi considéré combien il est crucial de comprendre que le Saint-Esprit est une personne, et non pas une simple influence ou une force impersonnelle. Mais si le Saint-Esprit est une personne, comment pouvons-nous entretenir une communion personnelle avec lui, étant donné que nous ne le voyons pas ?
Avant tout, une relation entre deux personnes implique une interaction mutuelle. Elles communiquent entre elles. Elles font l’expérience l’une de l’autre. Prenons l’exemple d’un mari et de sa femme. Ils ont tous deux une relation d’intimité réciproque. Ils passent du temps ensemble, se parlent et se touchent. Le mari partage son cœur avec sa femme, et la femme partage le sien avec son mari. Ils se tiennent la main et se prennent dans les bras. Ils font des choses pour se plaire mutuellement. Ils expriment leur amour l’un envers l’autre. Il y a une interaction. C’est cela une relation, c’est cela une communion, n’est-ce pas ?
Supposons que je décide d’avoir une relation avec Napoléon Bonaparte (Je sais, c’est un drôle d’exemple, mais vous comprendrez pourquoi je l’ai choisi !). Je pourrais étudier sa vie pour apprendre à quoi il ressemblait. Je pourrais lire tous les livres qui ont été écrits sur lui. Je pourrais acquérir une certaine appréciation (ou aversion !) pour le genre de personne qu’il était et pour les choses qu’il a accomplies. Je pourrais même me rendre à son tombeau aux Invalides à Paris, m’y tenir tout près et lui adresser la parole. Mais je ne pourrais pas pour autant entrer en communion avec lui... Pourquoi ?
Eh bien parce que la relation ou la communion, nécessite une interaction entre deux personnes vivantes. Etant mort, Napoléon ne pourra jamais me parler, reconnaître ma présence, me serrer la main ou me donner une tape dans le dos. Jamais ! Donc, sans la capacité de faire l’expérience de la présence vivante de Napoléon, je ne pourrai jamais avoir une vraie relation avec lui, ou communier avec lui. Je peux connaître beaucoup de choses sur lui, mais je ne pourrais jamais le connaître lui, de façon expérimentale. Saisissez-vous la différence ?
Il y a, depuis plusieurs siècles, un débat dans l’Église sur la question de l’expérience du Saint-Esprit. Certains prétendent que Dieu a dit tout ce qu’il avait à nous dire à la fin du premier siècle, et que depuis il a coupé toute communication surnaturelle avec son peuple par le Saint-Esprit. Pour eux, la vie chrétienne n’est pas expérimentale, mais consiste à apprendre des vérités sur Dieu à partir de la Bible. Ils enseignent que nous pouvons parler à Dieu dans la prière, et lire ce qu’il a dit aux autres dans le passé, mais que nous ne pouvons plus faire l’expérience de sa personne. Si cela est vrai, alors notre condition n’est pas meilleure que celle de l’individu qui essaie d’avoir une relation avec Napoléon Bonaparte...
Si nous devons nous contenter d’admirer les communications passées de Dieu et ses œuvres de puissance, nous ne faisons rien de plus que vénérer un mort, tout comme peut l’être Napoléon Bonaparte. Pensez-vous que c’est ce que le Seigneur veut pour nous ? Croyez-vous que Jésus s’est sacrifié sur la croix pour que nous nous contentions d’étudier la Bible, afin de nous remémorer les manifestations divine d’autrefois ? Franchement, c’est cela votre perspective de la vie chrétienne ?...
La Bible nous présente une vision différente du christianisme. La Bible est notre manuel d’instructions pour la vie chrétienne, un manuel écrit pour nous enseigner comment vivre en communion avec Dieu. Dans la Bible, tous ceux qui servent d’exemples sur la façon de marcher avec Dieu, étaient des individus qui ont réellement fait l’expérience du Seigneur. Ils n’avaient pas seulement des connaissances à propos de Dieu, ils interagissaient avec lui. Voyez le témoignage des Ecritures :
Ils sentaient lorsque la puissance du Saint-Esprit se manifestait selon 1 Co 5.4 : Au nom du Seigneur Jésus, vous et mon esprit étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus.
Ils savaient coopérer avec le Saint-Esprit dans les guérisons miraculeuses selon 1 Co 12.9 : A un autre, le don des guérisons, par le même Esprit.
Ils entendaient la voix du Saint-Esprit et connaissaient sa pensée selon Ac 15.28 : Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposer d'autre charge que ce qui est nécessaire.
Ils étaient soumis au Saint-Esprit et lui permettait de diriger leurs actions selon Ac 16.7 : Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie ; mais l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas.
Tout au long du Nouveau Testament, nous voyons que la vie des disciples impliquait une communication bidirectionnelle constante avec l’Esprit de Dieu. Ils ne s’enfermaient pas dans une simple étude des textes sacrés, mais ils faisaient l’expérience de la présence active du Saint-Esprit dans leur vie. En fait, le seul modèle que la Bible nous donne pour marcher avec Dieu est un modèle expérimental...
Savez-vous qu’une grande partie de la Bible consiste en récits d’expériences avec Dieu ? La Parole décrit des hommes et des femmes qui accordaient une grande importance aux expériences spirituelles, et qui prenaient souvent des décisions cruciales sur la base de ces expériences. Les évènements entourant la naissance de Jésus en sont un bon exemple, comme par exemple dans Mt 1.20 ; 24 :
20 Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint-Esprit...
24 Joseph s'étant réveillé fit ce que l'ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui.
L’une des décisions théologiques les plus importantes de l’histoire de l’Église – l’inclusion des païens dans une Église majoritairement juive – a été prise sur la base d’une expérience spirituelle, lorsque le Saint-Esprit est tombé sur un groupe de Païens, les amenant à parler en d’autres langues, comme le souligne Ac 15.7-8 :
7 Une grande discussion s'étant engagée, Pierre se leva, et leur dit : Hommes frères, vous savez que dès longtemps Dieu a fait un choix parmi vous, afin que, par ma bouche, les païens entendent la parole de l'Evangile et qu'ils croient.
8 Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage, en leur donnant le Saint-Esprit comme à nous.
La description de ce dont parle l’apôtre Pierre se trouve dans Ac 10.44-48. Je ne la reproduis pas ici, mais je vous invite vivement à lire le passage, et vous verrez comment le Saint-Esprit fait une entrée fracassante dans la vie de ces individus. Je ne sais pas où vous en êtes dans votre marche avec le Seigneur, mais je peux vous affirmer que si vous êtes un disciple de Christ, vous êtes appelés à faire l’expérience du Saint-Esprit de façon tangible. C’est vrai pour vous. C’est vrai pour moi. Et aujourd’hui, plus que jamais, je prie pour que cela ait lieu...
Au risque de vous étonner, mais la tendance actuelle de l’Église évangélique à rejeter les expériences spirituelles, est le résulte d’un développement relativement récent. Savez-vous qu’à la fin du 19ème siècle, D. L. Moody, l’une des plus grandes voix évangéliques de son époque, attribuait le succès de son ministère d’évangéliste à une expérience spirituelle concrète qu’il n’hésitait pas à appeler « mon baptême du Saint-Esprit » ?
D.L. Moody témoigne avoir crié à Dieu pour recevoir la puissance de l’Esprit. En réponse à sa prière persistante, le Saint-Esprit tomba sur lui un jour. Voici ce qu’il dira plus tard à ce sujet :« Un jour, dans la ville de New York, oh, quel jour ! Je ne peux pas le décrire, j’y fais rarement référence. c’est une expérience presque trop sacrée pour être nommée. Tout ce que je peux dire, c’est que Dieu s’est révélé à moi, et j’ai eu une telle expérience de son amour que j’ai dû Lui demander de retirer sa main. Je suis ensuite retourné prêcher. Les sermons n’étaient pas différents. Je n’ai pas présenté de nouvelles vérités, et pourtant des centaines d’âmes se sont converties. Je ne voudrais pas revenir là où j’étais avant cette expérience bénie, même si vous me donniez le monde entier... »
Il était courant à l’époque de D.L. Moody que les dirigeants évangéliques exhortent leurs disciples à rechercher une expérience plus profonde avec le Saint-Esprit. Aujourd’hui, c’est plutôt le contraire : on demande aux croyants de se méfier de cette démarche ! Un autre dirigeant évangélique, A. J. Gordon, a même tenu des réunions de guérison dans son église, ce qui a donné lieu à de nombreux témoignages de guérisons miraculeuses. Où voyez-vous ce genre d’initiative aujourd’hui dans une église évangélique typique ?
Merrill Unger, ancien professeur de l’Ancien Testament au Séminaire Théologique de Dallas, une institution connue pour sa position cessationiste (=qui ne croit pas dans la continuité des dons spirituels), et rédacteur en chef du Dictionnaire Biblique Unger, croyait en la guérison divine. Il a exprimé son point de vue sur le don spirituel de guérison de cette façon : « De telles dons du Saint-Esprit étaient destinés à continuer d’être utilisés tout au long de l’ère de l’Église et à être utilisés aujourd’hui...Lorsqu’ils sont utilisés à juste titre, les dons de guérison produisent l’une des plus grandes bénédictions de la vie. La guérison du corps du croyant est divinement conçue pour couronner la confession du péché et honorer la vie dédiée au Seigneur. »
On peut même remonter plus loin dans le temps. Lewis Sperry Chafer, le fondateur du Séminaire Théologique de Dallas, a décrit comment le fait de suivre les directions subjectives du Saint-Esprit, lui a apporté du succès dans l’évangélisation. Charles Spurgeon, pasteur Londonien et grand prédicateur baptiste du 19ème siècle, attendait avec impatience l’effusion pentecôtiste qui eut lieu au début du 20ème siècle, lorsqu’il écrivit en 1855 :« Une autre grande œuvre du Saint-Esprit qui n’est pas encore accomplie, est la manifestation de la gloire des derniers jours. Dans quelques années, je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, le Saint-Esprit sera déversé dans un style très différent du temps présent. » Cela eut en effet lieu dans les années 1900 aux Etats-Unis...
Bien qu’aucun de ces hommes que je viens de citer n’ait été charismatique ou pentecôtiste, ils croyaient fermement que l’expérience de l’Esprit était un élément vital de la vie chrétienne. Ils ont eu l’audace de le dire en leur temps. Hélas ! leur successeurs ne les ont pas suivis dans leur vision... Il y a ainsi plusieurs générations de chrétiens évangéliques qui se sont fermées à la vie de l’Esprit, qui n’ont jamais voulu que les fleuves d’eaux vives jaillissent de leur sein. Mais La nouvelle génération de pentecôtistes ne connaissent pas davantage la vie de l’Esprit ! Il y a une dimension manquante dans de nombreux milieux pentecôtistes. Les églises se sont trop institutionnalisées. Elles sont très organisées. Elles ont des moyens modernes de communication, de l’argent, des pasteurs diplômés d’instituts bibliques, mais elles souffrent d’un déficit évident d’onction...
Leurs pasteurs ne touchent plus le cœur comme le faisaient les prédicateurs des générations passées. Il n’y a plus de miracles comme autrefois. Il n’y a plus cette puissance qui saisissait l’âme il y a encore quelque décennies. Quand je me suis converti, ici à l’île de la Réunion, nous avions le privilège d’écouter le pasteur Aimé Cizeron, le pionnier de l’église pentecôtiste dans cette région du monde. Oh, je me souviens de ses prédications ! J’aurais aimé que vous les entendiez. Nous pleurions pendant qu’il rendait Jésus si réel. Le toucher de l’Esprit était si profond sur son ministère ! Ce sont des expériences qui m’ont marqué à jamais. Mes amis, rien ne remplace un homme qui prêche sous l’onction de l’Esprit... Ni les diplômes, ni l’exégèse, ni l’éloquence. Rien !
Je crois qu’il est temps pour les chrétiens, qu’ils soient évangéliques, charismatiques ou pentecôtiste, de jeter un regard neuf sur le ministère du Saint-Esprit, afin qu’ensemble, nous puissions expérimenter tout ce que Dieu a à offrir. Je crois qu’il est temps pour l’Église de déposer au pieds du Seigneur ses positions doctrinales soigneusement élaborées et trop souvent hermétiques, et de permettre à Dieu de nous restaurer dans un christianisme véritablement biblique, un christianisme dans lequel le Seigneur est non seulement étudié et obéi, mais également perçu et ressenti. Il est temps de faire l’expérience du Saint-Esprit...
Moi je suis candidat ! Et vous ?
A bientôt...
Merci Eric pour ces messages fondamentaux sur le Saint-Esprit et sa puissance.
Cependant, j'ai assisté dans une petite église par le pasteur lui-même et par son équipe à "des manifestations de l'esprit" plus ou moins provoqués avec rires et une sorte d'ivresse qui relevait plus du côté obscur que de la réelle puissance du St Esprit. Je ne suis absolument pas contre mais là c'était pas le Saint-Esprit qui agissait mais plutôt une habitude de fin de culte...
C'est peut-être à cause de ces débordements que certains pasteurs évite et perdent les bienfaits de la puissance du Saint-Esprit....
Bonne Semaine..
Serge