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L’ART D’ÊTRE SEUL

Comme nous l’avons souligné dans l’article précédent, la solitude est un problème qui touche des millions d’individus en France, qu’ils soient ou non chrétiens. Si vous êtes concernés par ce phénomène, personne ne peut, d’un coup de baguette magique, offrir une solution qui mette fin à votre solitude. Cependant, il faut faire la différence entre le fait d’être seul et souffrir de solitude.

Vous avez la possibilité d’apprendre à gérer votre solitude afin de ne pas en être la victime, c’est-à-dire de ne pas en souffrir. Si vous êtes un disciple de Christ, ce n’est pas un défi insurmontable. Pour vous y aider, j’ai souhaité répondre à certaines questions. Nous nous sommes déjà penchés sur la première : Comment puis-je me sentir seul alors que Jésus habite dans mon cœur ? Dans cet article, examinons deux autres questions :


Question n° 2 : Ma vie est active et bien remplie, alors pourquoi est-ce que je me sens seul ?


Réponse : L'activité seule n'est pas un remède à la solitude. Je sais que beaucoup de personnes pensent combler le vide en multipliant les activités de toutes sortes : loisirs, sport, évènements culturels ou religieux, etc. Mais cela ne règle pas toujours le problème. Le fait de trop s'impliquer dans de multiples occupations pour ne plus ressentir la solitude, peut en réalité être une tentative d'endormir le besoin que Dieu a placé dans le cœur de toute personne. C’est la prise de conscience de ce besoin qui a fait dire à David dans le Ps 62.6-7 (Sg 21) :

6 Oui, mon âme, repose-toi sur Dieu, car c'est de lui que vient mon espérance.

7 Oui, c'est lui mon rocher et mon salut, ma forteresse : je ne serai pas ébranlé.


David savait au plus profond de son cœur qu’il avait besoin de la présence de Dieu, que rien ne pouvait se substituer à cette communion divine. Il a connu des moments de douloureuses solitudes alors qu’il fuyait les attaques répétées du roi Saül, mais il savait que sa relation avec Dieu pouvait lui communiquer la force et la consolation dont il avait tant besoin. En disant cela, je ne minimise aucunement la souffrance causée par un sentiment de solitude, mais je ne peux passer sous silence la nécessité pour tout un chacun de puiser dans la communion avec le Seigneur, le soutient qui nous est si indispensable.


Il y a une question à laquelle nous devons réponde si nous voulons progresser dans notre réflexion : Que signifie être seul ? Laissez-moi vous demander ceci : vous sentez vous à l'aise lorsque vous passez du temps seul, en étant séparé des autres ? Ou préférez-vous passer vos heures de veille entouré de gens, de bruits et d'activités diverses, parce que vous associez les moments de calme et d'intimité à la solitude et au vide ? Quelle est votre réponse à cette question ? Soyez honnête envers vous-même, et dites ce que vous privilégiez.


En fait, passer du temps seul, en recherchant la paix et le calme de la solitude, peut apporter la sérénité à votre esprit. Le saviez-vous ? Bien sûr, nous vivons dans un monde très bruyant, au point où je connais certaines personnes qui deviennent nerveuses lorsqu’il y a du silence. Il y a comme un sentiment de peur qui fait surface quand les bruits de monde disparaissent. Je connais également des chrétiens qui ne peuvent éteindre les chants de louanges qu’ils écoutent à longueur de journée, car ils ont du mal à supporter le silence…


Cependant, le silence est nécessaire à la vie. Ce n’est pas pour rien si le Ps 37.7 déclare : Garde le silence devant l'Éternel, et espère en lui, et que Salomon dit dans La 3.26 : Il est bon d'attendre en silence Le secours de l'Éternel. Si vous voulez vous développer spirituellement, vous ne pouvez faire l’économie du silence et d’un minimum de solitude. Nous lisons au sujet du jeune Jean-Baptiste, dans Lu 1.80 (Français Courant) : L'enfant grandissait et se développait spirituellement. Il demeura dans des lieux déserts jusqu'au jour où il se présenta publiquement devant le peuple d'Israël. Pourquoi le jeune garçon recherchait-il les lieux déserts ? Parce que c’est là qu’il pouvait se retrouver seul avec Dieu dans le silence. Jean-Baptiste a appris l’art d’être seul. C’était le secret de sa croissance spirituelle.


Bien évidemment, ni vous, ni moi, nous ne sommes des Jean-Baptiste qui devons vivre dans le désert et manger des sauterelles (Cf. Mt 3.4) ! Mais, comme lui, nous avons besoin de consacrer du temps pour être seuls et dans le silence avec Dieu. Les moments de solitude consacrés à la prière et à la méditation de la Bible peuvent élargir notre perspective spirituelle, approfondir notre foi et développer notre esprit. Je crois que c’est la raison pour laquelle Le Ps 46.11 affirme : Arrêtez, et sachez que je suis Dieu.


Le verbe hébreu raphah traduit ici par « arrêtez » signifie « laisser tomber, relâcher et être tranquille ». Cela parle du lâcher-prise par rapport à nos activités incessantes et bruyantes. Il y a un moment où il faut stopper tout, et être seul dans le silence en présence de Dieu ! En recherchant des moments de solitude, nous mettons de côté nos préoccupations mondaines, et nous écoutons simplement la voix aimante de Dieu. Cela nous aide à discerner le chemin qu'il a tracé pour nous afin que nous puissions y marcher. Le Ps 143.8 dans la version Parole de Vie le dit joliment : Dès le matin, montre-moi ton amour, car j'ai confiance en toi ; fais-moi connaître le chemin à suivre, car je me tourne vers toi.


Être seul signifie être solitaire, séparé des autres. Dans le Nouveau Testament, seul est parfois traduit par le mot grec monos, qui signifie « seul sans compagnon et sans aide ». Jésus recherchait souvent à être seul. Il se séparait des autres pour communier avec son Père dans la solitude. C’est ce que nous voyons dans Mt 14.23 : Quand il l'eut renvoyée (la foule), il monta sur la montagne, pour prier à l'écart ; et, comme le soir était venu, il était là seul. Je me permets de vous dire que si notre maître recherchait la solitude pour passer du temps seul avec Dieu, ne pensez-vous pas que nous devrions faire de même ? Cela nous amène à une conclusion : la solitude n’est pas forcément négative, elle peut aussi être positive, et en fait, elle est hautement positive quand la solitude permet de passer du temps avec Dieu.


Dans l'Ancien Testament, seul est parfois traduit par le mot hébreu bad, qui signifie « seul, par soi-même, séparé ». C’est ce mot dont Moïse se sert lorsqu’il était sur le point d’expérimenter un burn-out, alors qu’il se sentait coincé entre les plaintes du peuple et la colère de Dieu. Il dit dans No 11.14 : Je ne puis pas, à moi seul, porter tout ce peuple, car il est trop pesant pour moi. Moïse ressentait le poids de la solitude devant la lourde tâche de gérer les revendications de plusieurs milliers d’individus. Que fit-il ? Il pria…


Je sais qu’il n’y a rien d’original dans ce que je vais vous dire, mais si la solitude vous pèse, faites comme Moïse : PRIEZ ! Ce que je veux réellement dire c’est que si vous vous sentez seul, alors tenez-vous seul en présence de Dieu et demandez-lui de vous venir en aide. Faîtes de votre solitude un tremplin vers une plus grande intimité avec le Seigneur, et faîtes-lui confiance, vous risquez d’être surpris par sa réaction. Voici la réponse que Dieu fit à la prière de Moïse dans les v.16-17 :

16 L'Éternel dit à Moïse : Assemble auprès de moi soixante-dix hommes des anciens d'Israël, de ceux que tu connais comme anciens du peuple et ayant autorité sur lui ; amène-les à la tente d'assignation, et qu'ils s'y présentent avec toi.

17 Je descendrai, et là je te parlerai ; je prendrai de l'esprit qui est sur toi, et je le mettrai sur eux, afin qu'ils portent avec toi la charge du peuple, et que tu ne la portes pas à toi seul.


J’ai presqu’envie de dire que l’on peut combattre la solitude par la solitude. Je pense que vous comprenez mon point : si vous souffrez d’un sentiment de solitude, que nous pouvons qualifier de solitude psychique, recherchez la solitude spirituelle qui consiste à être seul avec Dieu, à se tenir dans sa présence et établir une profonde connexion de cœur à cœur avec le Saint-Esprit, afin de recevoir sa consolation, sa force et ses instructions. On ne sait jamais quels peuvent être les résultats d’une position d’intimité avec Dieu, mais le Seigneur ne reste jamais insensible à celui ou celle qui recherche sa face dans le silence et la solitude.


Question n°3 : Parfois, j'ai le désir de m’isoler et de rester un peu seul(e), mais mon/ma conjoint(e) craint que cela ne donne une image négative de notre couple. J'aime et je profite vraiment de notre relation, mais ai-je tort de vouloir passer du temps seul(e) ?


Réponse : Tout d’abord, mettons-nous d’accord sur un point : il ne faut pas que derrière cette question se cache le désir de retrouver son statut de célibataire ! Si c’est le cas, ce qui va suivre ne vous concerne pas, car ce que je vais partager ne s’adresse pas à des personnes qui sont frustrées de leur vie de couple, et qui souhaiteraient retrouver leur liberté. Non ! Je parle de spiritualité et non d’excuses ou de combines pour fuir une relation jugée frustrante…


Que les choses soient claires : Je ne suis pas en train de proposer un échappatoire au mariage, ou à toute autre forme de relation de couple, mais j’explore avec vous certaines pistes pour savoir comment être seul sans souffrir de solitude. Et la piste que je privilégie, c’est bien sûr la communion avec Dieu. Pour revenir à notre troisième question : non, vouloir passer du temps seul n’est pas un tort ou un défaut ! Ce qui compte, c’est de le faire pour les bonnes raisons et de la bonne façon.


Dans le cas présent, nous ne parlons pas du sentiment de solitude, mais d’un temps passé physiquement à l'écart de tous les autres. Ce genre d’action ne peut être que bénéfique pour chacun. Nous avons tous besoin d’un temps où nous pouvons être seuls. Notez bien la précision : un temps. Pas un état, mais un temps. Cela signifie que c’est un choix pour une période déterminée, et non une situation qui nous est imposée. Je dois choisir d’être seul pour un moment donné. J’en ai besoin. Nous en avons tous besoin. Certains le savent. Certains l’ignorent. J’espère que, en tant que croyant, vous êtes conscient de ce besoin de solitude…


Cependant, si nous sommes en couple, il faut procéder avec sagesse selon les conseils de Paul dans 1 Co 7.5 : Ne vous privez point l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière ; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. Nous devons nous mettre d’accord avec notre conjoint(e) sur la fréquence et les modalités de notre pratique de la solitude. Oui, nous avons le droit d’avoir un moment seul pour nous, mais cela ne doit jamais se faire au détriment de notre conjoint(e) ! De plus, notre besoin de solitude doit non seulement n’être que pour un temps, mais aussi avoir pour objectif de vaquer à la prière.


Avez-vous remarqué que Jésus avait l'habitude de s’isoler pour prier (Mt 14.23 ; Mc 1.35), et que l’apôtre Paul choisissait parfois de marcher seul, pendant que ces collaborateurs utilisaient un moyen de transport, probablement pour communier avec le Saint-Esprit (Ac 20.13) ? Nous voyons dans ces deux cas une volonté délibérée de solitude dans un but spirituel. Cela devrait aussi être vrai pour tout croyant. Nous devons prendre l’initiative d’être seul pour passer du temps avec Dieu. C’est pour cela que Jésus a dit dans Mt 6.6 : Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.


Jésus parle bien de s’isoler dans un endroit où l’on peut être seul avec le Père, n’est-ce pas ? Il qualifie cette démarche de « lieu secret » qui attire le regard et la récompense de Dieu. Je trouve intéressant les deux verbes qu’il utilise : entre et ferme. L’acte d’entrer indique que je m’éloigne du lieu où j’étais. Un dictionnaire définit ainsi la solitude : « c’est la qualité ou l'état d'être seul ou éloigné de la société ». En d’autres mots, un mouvement est nécessaire : je dois m’éloigner des autres pour me retrouver seul.


Ensuite, Jésus dit que nous devons fermer la porte. Cela parle de l’intimité, celle-là même qu’un mari et sa femme préservent en fermant la porte de leur chambre. Dieu désire que nous « fermions la porte » pour goûter à son intimité. En fait, c’est plus qu’un désir, c’est un appel ! Le Seigneur nous appelle à nous isoler pour un temps, sans porter préjudice à nos proches, afin de communier avec lui. Quelle sera notre réponse à cet appel ? Allons-nous le fuir, sous prétexte que nous n’aimons pas ou avons peur de la solitude ?


La plupart des gens pensent qu'être seul est la même chose qu'être solitaire, entendez par-là : subir la solitude. Cependant, ils fondent généralement leur pensée sur certaines expériences douloureuses. Bien sûr, nous pouvons avoir souffert, d’une manière ou d’une autre, de la solitude, mais sachons qu’il existe également une saine solitude. Toute solitude n’est pas forcément néfaste, ni une fatalité devant laquelle nous sommes désarmés. Non ! Il est possible de « sublimer » la solitude, car le Ps 84.7 déclare : Lorsqu'ils traversent la vallée des pleurs, ils la transforment en un lieu plein de sources…


Oui, il existe une saine solitude ! Permettez-moi de vous dire ce qu’elle est :

- Un état de solitude où l’on ne souffre pas d’être seul.

- Une séparation voulue hors de la pression du quotidien.

- Un refuge nécessaire contre l’agitation de l’existence.

- Un lieu d'intimité pour faire le point sur nos valeurs.

- Un refuge sain contre les émotions malsaines.

- Un temps positif passé seul pour s’occuper de son âme.

- Un repos face à une perte importante.

- Une retraite personnelle pour bénéficier du silence.

- Un sanctuaire privé pour passer du temps avec Dieu.


La différence entre le fait d'être solitaire et une saine solitude réside en partie dans le sentiment de contrôle que l’on ressent. La solitude, c'est être seul par choix. C'est rechercher délibérément le calme, le temps d'être seul pour réfléchir, pour prier, pour être tranquille et écouter la voix de Dieu. C’est ce que suggère le Ps 37.7 : Garde le silence devant l'Éternel, et espère en lui. Il y a une intentionnalité dans la saine solitude. Nous désirons être seuls dans un but constructif. Quand ce but est spirituel, il n’en est que plus noble.


Qu’en est-il du fait d’être solitaire ? Il s’agit de l'émotion qui survient lorsque l'on a l'impression d'avoir peu de contrôle sur le fait d'être seul. On se sent alors abandonné et isolé, et l'on souhaiterait que les circonstances soient différentes. C'est souvent la conséquence d'un changement dans la vie : un déménagement, un décès, un divorce, ou toute situation où l’on se retrouve à regretter les relations d’autrefois. Voici d'autres distinctions entre une saine solitude, le fait d'être seul par choix, et se sentir solitaire :

- La saine solitude renvoie à l'aspect physique, c'est-à-dire au fait d'être physiquement et matériellement séparé des autres.

- Se sentir solitaire fait référence à l'état émotionnel, c'est-à-dire au sentiment d'isolement, de rejet ou de désolation.

- La saine solitude peut être une expérience positive, un moment de créativité et de communion avec le Seigneur.

- Se sentir solitaire est un sentiment négatif, souvent accompagné d'une impression de désespoir.


En vérité, se sentir solitaire ou souffrir de solitude, diminue au fur et à mesure que nous lâchons prise face à la perte ou au changement de vie. Cela se produit surtout lorsque nous nous appliquons faire de notre solitude une saine solitude, c’est-à-dire que nous apprenons à être à l’aise avec le fait d’être seul. N'oublions pas aussi qu'un jour, lorsque nous serons avec Dieu, il n'y aura plus de solitude ni de souffrance, car Jean dit dans Ap 21.4 : Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Quel glorieux futur pour les rachetés ! Alléluia !


Mais qu’en est-il d’aujourd’hui ? Nous nous réjouissons du futur dans le Royaume éternel, mais comment pouvons-nous maîtriser l’art d’être seul sans souffrir de solitude ? Je crois – et j’espère que vous l’avez compris en lisant ce qui précède – que le secret consiste à transformer la solitude en prière et la prière en solitude. Si nous revenons aux premiers chapitres de la Genèse, nous constatons que la solitude n'était pas une chose douloureuse avant que le péché n'entre dans le monde. Mais depuis que le péché s’est imposé, la solitude génère habituellement la douleur. Toutefois, ce n’est pas une fatalité. Il y a un autre aspect à la solitude : elle peut aussi générer la gloire.


Il est vrai que la solitude est perçue comme une étendue sauvage et inhospitalière, mais en la recevant comme une opportunité, en l'acceptant de la main de Dieu lui-même, et en la lui offrant en retour avec reconnaissance, elle peut devenir un chemin vers des pâturages de vie, de paix et de joie, une voie vers la montagne de la gloire. Faisons de notre solitude une occasion de communion avec Dieu. Saisissons-la par la foi, et offrons-la au Seigneur par la prière. Dès que nous nous sentons seuls, tournons-nous vers Dieu et cherchons sa face. Mais veillons également à ce que nos temps de prière quotidiennes deviennent des moments de solitude avec le Saint-Esprit. Soyons seuls dans un face à face affectueux avec l’Esprit de Dieu.

Lu 6.12 (Sg 21) : A cette époque-là, Jésus se retira sur la montagne pour prier ; il passa toute la nuit à prier Dieu.


C’est cela l’art d’être seul. C’est se tenir dans la communion avec Dieu, l’aimant, l’adorant, lui parlant et l’écoutant. Deux choix s’offrent à nous. Le premier, c’est d’être une victime gémissante face à une solitude que nous estimons injuste, car comment le Seigneur peut-il ne pas vous donner un compagnon ou une compagne de vie ? Loin de moi la pensée de vous juger si vous pleurez. Je comprends votre douleur face à votre solitude. Mais il y a une alternative. Le second choix, c’est de maîtriser l’art d’être seul en transformant votre solitude en prière et votre prière en une saine solitude. Et si Dieu vous avait conduit à lire cet article juste pour cette raison ?


A bientôt…



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