La marque d’une relation authentique avec Jésus
J’aimerai lire à nouveau ce texte qui a servi de base dans notre précédente étude lorsque nous avons parlé de renouer avec l’essentiel pour revitaliser notre foi. Cet essentiel, je le rappelle, c’est d’aimer Jésus. Permettez-moi d’insister sur l’importance du lien affectif qui doit nous unir à Christ. Un chrétien, ce n’est pas quelqu’un qui se contente d’adhérer à certaines croyances au sujet de Jésus, mais c’est quelqu’un qui aime profondément le Christ et qui vit en communion avec lui. Bien sûr la croyance a sa place, mais ce n’est que la porte d’entrée vers ce qui doit caractériser le vrai chrétien : son amour et sa dévotion envers la personne de Jésus. Une simple adhésion intellectuelle à la Christologie, c’est-à-dire à la doctrine de Christ, ne suffit pas. La marque d’une relation authentique avec Jésus est qu’il est au centre de notre amour pour lui, parce que nous croyons qui il est et comprenons ce qu’il a accompli pour nous.
Le texte que je veux relire c’est Ap 2.4-5. Après avoir dit au v.4 : Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu as abandonné ton premier amour, le Seigneur ajoute au v.5 : Souviens-toi donc d'où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres. Nous avons vu que lorsque nous réalisons que nous avons perdu notre premier amour pour Jésus, que notre affection pour lui a diminué en intensité, nous avons au moins trois choses à faire : 1) Nous souvenir d’où nous sommes tombés, 2) Nous repentir, et 3) Pratiquer nos premières œuvres. Je voudrais insister sur la première étape : Nous souvenir d’où nous sommes tombés. Cela signifie que nous devons nous plonger tout à nouveau dans les richesses de la personne et de l’œuvre de Christ, en nous immergeant dans une étude profonde de la Bible, afin de renouveler notre vision de Jésus. Ai-je besoin de vous rappeler que Jésus-Christ est le thème de toute la Bible, aussi bien dans l'Ancien Testament que dans le Nouveau Testament ?
Jésus au centre de la Bible
Nous comprenons que le Nouveau Testament parle de lui, en commençant par les quatre évangiles qui mettent l’accent sur sa personne, en racontant le récit de sa vie, de sa mort et de sa résurrection. Puis, le livre des Actes nous parle de son ascension vers la gloire et de l’envoi du Saint-Esprit qui poursuit son œuvre dans l'Église. Ensuite, viennent les épîtres dont le but est d’expliquer le sens profond de sa mort et de sa résurrection. Et pour finir, il y a le livre de l’Apocalypse qui braque les projecteurs sur son retour en gloire, et tout ce qui entoure ce retour tant pour l’humanité rebelle que pour le peuple racheté. C’est ainsi que le Nouveau Testament se concentre largement et profondément sur la personne et l’œuvre du Seigneur Jésus. Mais Christ est aussi le thème de l’Ancien Testament. C'est le Seigneur lui-même qui l’atteste dans Jn 5.39 : Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Jésus déclare que si nous sondons les Écritures, nous le trouverons, nous verrons sa gloire et nous discernerons la vérité qui mène à la vie éternelle.
Toujours dans l’évangile de Jean, au premier chapitre et au v.45, nous lisons que : Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. Jésus est non seulement le thème des prédictions des prophètes dans l’Ancien Testament, mais il est également le thème de la prédication des apôtre dans le Nouveau Testament. C’est pourquoi l’apôtre Paul a dit dans 2 Co 4.5 : Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes ; c'est Jésus Christ le Seigneur que nous prêchons. Au centre de toute la Bible, il y a Jésus, le Fils de Dieu. La question à laquelle nous devons répondre est : Jésus est-il aussi au centre de notre vie, de notre foi, de notre amour et de notre dévotion ?
Chaque église, chaque prédicateur et chaque enseignant fidèle, a pour mission de présenter la vérité complète et exacte concernant le Seigneur Jésus-Christ. C’est le test décisif pour confirmer l’intégrité d’un ministre de l’Evangile. C'est la validation de la véritable Eglise. L’amour et la dévotion à la gloire du Seigneur Jésus-Christ est la référence par excellence de la légitimité de tout ministre de l’Evangile et de toute église digne de ce nom. S’il y a une quelconque diminution de Christ ou une déviation par rapport au vrai Christ, il y a une grave violation du dessein de Dieu en nous donnant les Saintes-Écritures : révéler Jésus-Christ à notre cœur ! Nous n’allons pas vers la Bible pour connaître la Bible, mais pour connaître Jésus-Christ. La connaissance de la Bible n’est pas une fin en soi, mais le moyen par excellence de connaître Christ, l’auteur des Saintes-Ecritures.
Ce qui rend le Christianisme légitime
Toute église légitime, tout prédicateur légitime, tout serviteur de Dieu légitime, doit s'engager envers la vérité au sujet de Christ, pour la contemplation de la gloire et de l'exaltation du Fils de Dieu, en étant scrupuleusement biblique pour comprendre la pleine révélation du Seigneur Jésus. La seule source de vérité sur Christ, c’est la Bible. Et si le thème de toute la Bible est Christ, et si le but de la révélation du Christ est de nous faire contempler la plénitude de sa gloire, alors notre légitimité est totalement liée à une préoccupation dévorante de connaître tout ce qui a été révélé sur le Christ, de comprendre sa pleine gloire en vue de l’aimer, de l’honorer et de l’adorer.
En fait, nous pouvons lier les deux ensemble. Le degré d'accent mis sur la Bible dans le ministère de tout prédicateur, est égal à l'engagement envers la gloire du Fils de Dieu. S’il y a une diminution de l’intérêt pour la Bible, il y a une diminution de l’intérêt pour Celui que la Bible révèle, et pour la contemplation de sa gloire. S’il y a, en revanche, une préoccupation élevée pour la Bible, il y aura une préoccupation élevée pour le Christ, qui en est le thème, ainsi que pour la contemplation de sa gloire. Ces deux éléments sont directement proportionnels l’un à l’autre.
Je vais le dire de cette façon : l'amour d'un prédicateur pour Christ se manifestera dans son engagement envers la Parole de Dieu, la seule source de révélation de Christ. L'amour d'une église pour Christ se manifestera dans sa dévotion à la révélation concernant Christ au travers de sa Parole. Ils sont en proportion directe. Là où il y a un amour dévorant pour Christ, il y aura simultanément un amour dévorant pour la Bible. Et s’il y a une réelle consécration aux Saintes-Ecritures, cela résultera dans un intérêt et une recherche intense de la connaissance de Jésus-Christ. Si les rituels, les chants de louange et les diverses activités religieuses passent avant la Parole, alors la connaissance, l’amour et la dévotion envers Jésus seront très faibles, voire même absents...
Ceux qui croient ce qu’affirme Col 3.11, à savoir que : Christ est tout et en tous, ceux-là diront avec le Psalmiste dans le Ps 119.97 : Combien j'aime ta loi ! Elle est tout le jour l'objet de ma méditation. Encore une fois, l’amour pour le Christ et la dévotion aux Écritures sont directement proportionnels l’un à l’autre. Là où il y a une manifestation ouverte de l’amour pour la Parole de Dieu, il y aura une manifestation tout aussi ouverte de l’amour pour Christ. Nous appartenons donc au Christ, et Christ est tout et en tous. Nous sommes consumés par Christ, préoccupés par lui, l’adorant et l’aimant de plus en plus. Et plus nous le contemplons dans les Ecritures, plus sa personne apparaît dans sa perfection, et notre connaissance de Dieu s’approfondit et s’affine.
Tel père, tel fils !
Jn 1.18 déclare : Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître. Personne n’a jamais vu Dieu, mais le Fils de Dieu nous l’a révélé. Ainsi, en Christ, Dieu se fait connaître à nous dans toute sa plénitude. La première vérité que nous devons considérer, celle dont nous devons nous souvenir, c’est la relation qui existe entre Jésus et son Père. Ceux qui contestent la divinité du Christ tentent parfois d'utiliser ce que Paul écrit dans Col 1.15 pour étayer leur point de vue. L’apôtre déclare : Il est l'image du Dieu invisible. Ils suggèrent que cette expression indique que Jésus était simplement une créature porteuse de l'image de Dieu, à l’instar de tous les êtres humains. Mais le mot « image » dans ce verset désigne « une réplique parfaite, une copie précise ou une reproduction exacte de celui qui est représenté », comme c’est le cas dans une sculpture ou un portrait de haute qualité. Paul affirme donc que Dieu se manifeste pleinement dans la personne de son Fils Jésus-Christ, car celui-ci est son exacte reproduction.
La lettre aux Hébreux, au chapitre premier et au v.3 affirme la même vérité en disant que le Fils de Dieu est « le reflet de sa gloire ». Le mot grec traduit par « reflet » désigne « la lumière venant d’un corps lumineux ». Puisque personne, à aucun moment, ne peut voir Dieu, le seul rayonnement, ou le seul reflet qui vient de Dieu est transmis par Jésus-Christ. C’est le message de Jn 1.18 : Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître. Le Christ est à Dieu ce que l'éclat et la chaleur de la lumière sont au soleil. De même que le soleil n'est jamais sans éclat, il en va de même pour Dieu et pour son Fils. Ils ne peuvent être divisés, et aucun n'a jamais existé sans l'autre. C’est ce que Jésus déclare dans Jn 10.30 : Moi et le Père nous sommes un. La lumière de l’un est la lumière de l’autre. En fait, la lumière de Dieu ne nous parvient que par son Fils Jésus-Christ.
Ceux qui sont aveugles et ceux qui voient
Nous vivons dans un monde d'injustices, d'échecs, de privations, de séparations, de maladies et de morts. Des ténèbres morales et spirituelles recouvrent les êtres humains qui sont aveuglés par leurs passions impies et leur rébellion envers Dieu. C’est ce que confirme l'apôtre Paul dans 2 Co 4.3-4 :
3 Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent ;
4 pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence, afin qu'ils ne vissent pas briller la splendeur de l'Évangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu.
Mais si nous sommes des disciples de Christ, Dieu a ouvert nos yeux pour que nous voyons briller sa lumière, et cette lumière nous est parvenue par l’Évangile que nous avons entendu. Un peu plus loin, au v.6, Paul ajoute : Car Dieu, qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres ! a fait briller la lumière dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ. Lorsque l’Évangile nous a été annoncé, Dieu a fait briller la lumière dans nos cœurs. En d’autres termes, Dieu nous a guérit de notre aveuglement spirituel en faisant pénétrer sa lumière dans notre cœur, et c’est alors que nous avons été saisis par la réalité de Jésus notre Seigneur et sauveur. Nous avons vu que notre salut est en lui seul, et nous avons reçu de lui la vie éternelle.
Cela est en parfaite harmonie avec la déclaration de Jésus dans Jn 8.12 : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Nous ne pourrions jamais voir et apprécier la lumière de Dieu sans Jésus, car lui-seul est le reflet de Dieu. Sa lumière est la vie elle-même, c’est-à-dire la véritable vie spirituelle, source de paix, de joie et de communion avec Dieu pour l'éternité. Dès que la lumière de Dieu par Jésus-Christ pénètre notre âme, nous quittons le domaine de la mort spirituelle, et nous entrons dans la sphère de la vie éternelle où Dieu nous établit dans une communion vivante avec lui. Vous comprenez pourquoi le vrai Christianisme est plus qu’une simple adhésion à des dogmes, mais que c’est une relation affectueuse avec celui qui nous fait vivre dans son intimité pour l’éternité ?
La gloire de Dieu sur la face de Christ
He 1.3 dit aussi que le Fils de Dieu est « l'empreinte de sa personne ». Cela signifie que Jésus est l'exacte reproduction de Dieu, non seulement dans sa manifestation, mais aussi dans son essence ou sa substance même. Il ne faut pas oublier que dans son incarnation, c’est-à-dire lorsqu’il s’est fait homme, le Fils a mis de côté l'utilisation volontaire de ses attributs divins, et non ses attributs eux-mêmes, de sorte qu'il a toujours été vraiment Dieu, tout en étant vraiment homme. Jésus n’a-t-il pas dit dans Jn 14.9 : Celui qui m'a vu a vu le Père ? C’est pour cela que Paul a déclaré dans 2 Co 4.6 que l’Evangile fait resplendir la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ. Sommes-nous conscients que chaque fois que nous lisons les évangiles, nous voyons la gloire de Dieu sur la face de Christ ?
Savez-vous ce que désigne le mot « empreinte » dans He 1.3 ? Il traduit un terme grec qui était généralement utilisé pour désigner la marque qu’un cachet imprimait sur un sceau, un sceau sur lequel le motif du cachet est reproduit sur de la cire. En utilisant cette terminologie, l'auteur de l'épître aux Hébreux affirme que Jésus-Christ est la reproduction exacte de Dieu, l'empreinte parfaite et personnelle de son Père dans le temps et l'espace. Cela signifie que par le Christ, le Dieu invisible s’est rendu visible, car l’image du Père est révélée dans le Fils. Col 1.19 pousse la vérité encore plus loin en disant que : Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui. Il n'est pas seulement une image ou une ébauche de Dieu, il est pleinement Dieu. Col 2.9 est encore plus explicite : Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Paul veut dire que rien ne manque à Jésus. Aucun attribut n'est absent de sa forme corporelle. Il est Dieu dans le sens le plus complet du terme, même pendant son incarnation.
Si nous voulons revitaliser notre foi, si nous voulons renouveler notre amour pour Jésus, il est nécessaire que nous revenions à cette base de notre relation avec Christ : il est la pleine révélation de la gloire de Dieu, et cette gloire nous la voyons dans l’Evangile. Jn 1.14 déclare : Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. Cela signifie que dans les pages de l’Evangile, nous pouvons contempler la gloire du Fils unique venu du Père. Je ne peux que vous encourager à revenir vers les quatre livres de Matthieu, Marc, Luc et Jean, et à vous immerger dans ce qu’ils ont écrit sous l’inspiration du Saint-Esprit. Lisez-les lentement et laissez votre esprit être saturé de l’image de Jésus. Regardez-le. Ecoutez-le. Contemplez-le avec dévotion. Et je peux vous assurer qu’en voyant la lumière de sa gloire, votre cœur ne mettra pas longtemps à s’enflammer et vous serez surpris de constater que vous aimez tout à nouveau votre Seigneur et sauveur Jésus-Christ ! Je prie pour que Christ soit toujours au centre de votre amour. Que le Seigneur vous bénisse !
A bientôt…
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